L’Ostéopathie

Le fonctionnement de la colonne vertébrale

Techniquement, en dressage, les rapports de force font que le résultat n’est jamais à la hauteur de ce que l’on escompte, ne serait-ce que par des erreurs d’appréciation qui nuisent aux développements du comportement, de la locomotion et du potentiel énergétique du cheval. L’erreur d’appréciation fondamentale est de travailler trop tôt le « cheval en place », le réduisant systématiquement à limiter le travail du développement de ses allures et de l’amplitude de ses mouvements en deçà des cinquante pour cent de son potentiel.

Pourquoi ? Le « cheval trop tôt en place » développe des résistances propres à se soustraire à l’étau des mains et des jambes car il n’est pas bien positionné. Ainsi, le moindre relâchement de la pression du cavalier, se traduit par un déséquilibre du cheval, soit vers l’avant (cheval sur les épaules) soit vers l’arrière (cheval encapuchonné), soit vers les côtés (dérobades). Le ressort de la ligne du dos (la colonne vertébrale) ne peut pas travailler dans une extension complète puisque le cheval est « en place ».

Comment expliquer à un cavalier que son cheval « n’engage pas ses postérieurs » alors que le dos du cheval est soumis à une pression constante de sa colonne vertébrale vers le bas, à cause de la lourdeur du poids de son cavalier d’abord et de l’accentuation de cette pression sur la dite colonne subissant une « rétraction » constante de ses connexions intervertébrales, du fait que le cheval est coincé entre l’action contradictoire de la main et de la jambe ?

Il ne faut pas oublier non plus le défaut de rectitude de la colonne vertébrale du cheval, plus incurvé d’un côté, à la naissance et donc, plus étiré de l’autre. Cela bloque donc les possibilités d’extension latérale égale de chaque côté de la ligne du dessus, aggravant ainsi le déficit de sa rectitude puisqu’un de ses côtés est « exagérément » en extension et que l’autre, par voie de conséquence, est « exagérément » en rétraction.

Enfin, et ce n’est pas la moindre des résistances, celle qui « fige » les épaules, et qui perturbe le déplacement le travail des deux pistes. Après s’être assoupli dans le travail longitudinal et latéral, il reste à la ligne du dessus à s’assouplir dans le sens transversal. Le résultat à atteindre, en travaillant sur le déplacement des épaules et des hanches vers la droite et la gauche, est de débloquer la ligne du dessus par le travail de rotation des vertèbres.

Il va bien falloir résoudre ces trois problèmes, fondamentaux en équitation, en réduisant ces trois imperfections : longitudinale, latérale et transversale de la colonne vertébrale. Mais ce n’est pas le seul problème que rencontre le cavalier. Avec, le cheval « en place » le cavalier va rencontrer un problème d’ordre de mise en place musculaire.

Cheval oblige est une méthode de dressage inventée par Michel Février. Cheval oblige II est un manuel d'équitation, décrivant les différentes étapes, du travail musculaire de base du cheval. Cette progression peut être suivie et appliquée par tous.